Les réacteurs nucléaires français sont issus de la technologie des réacteurs à eau pressurisée (REP) : en fonctionnement normal, l'eau du circuit primaire principal est pressurisée à environ 155 bars. Le maintien en pression et son contrôle sont assurés par le pressuriseur dans lequel est présent un matelas de vapeur. Le pressuriseur est équipé d'une part de lignes d'aspersion, permettant d'injecter de l'eau dans le matelas de vapeur afin de le condenser et ainsi de réduire la pression, et d'autre part de chaufferettes, permettant de réchauffer de l'eau dans le pressuriseur et ainsi augmenter la pression.
L'actionnement rapide, par le contrôle-commande, des vannes des lignes d'aspersion peuvent engendrer des ondes de pression qui vont se propager dans les lignes d'aspersion, puis dans le pressuriseur. Ainsi, les ondes de pression vont traverser des milieux de densité différente : de l'eau liquide dans les lignes d'aspersion, de la vapeur dans la partie supérieure du pressuriseur, puis à nouveau de l'eau liquide dans la partie inférieure du pressuriseur, dans la ligne d'expansion du pressuriseur et dans la boucle chaude à laquelle est lié le pressuriseur.
L'objectif du stage est d'étudier le phénomène de propagation des ondes de pression à l'interface eau-vapeur et à l'interface vapeur-eau tel que rencontré dans le pressuriseur, puis de vérifier la capacité de l'outil de calcul scientifique (OCS) CATHARE à reproduire ce phénomène dans les différentes configurations.
Des travaux ont déjà été menés sur la capacité de CATHARE à reproduire la propagation d'ondes de pression dans le milieu monophasique (eau) dans des géométries complexes. Ces travaux seront repris et complétés. Des sensibilités aux conditions de fonctionnement seront également réalisées. L'ensemble des résultats et des analyses seront tracés dans un rapport technique d'étude.
En plus d'une meilleure compréhension des phénomènes physiques liés aux propagations d'onde dans des milieux diphasiques, ce stage permettra d'acquérir une première expérience de simulation numérique avec l'OCS CATHARE, ainsi qu'une sensibilisation aux enjeux de sûreté d'un REP. Pour l'ASNR, ce stage permet d'adresser des questionnements soulevés lors de l'analyse des causes de vibrations des lignes et des tuyauteries de certains REP et lui permettra de disposer d'éléments quantitatifs en support à son expertise.
BAC+4 / BAC+5 – École d'ingénieur ou Master, de préférence avec spécialisation en énergétique, thermique, mécanique des fluides ou ingénierie nucléaire.
COMPÉTENCES REQUISES :
• Connaissances en thermohydraulique, mécanique des fluides et théorie des ondes ;
• Intérêt pour la simulation numérique ;
• Esprit d'analyse et de synthèse ;
• Compétences rédactionnelles et bon relationnel.
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Par conséquent, nous accordons la même considération à toutes les candidatures, sans discrimination, pour inclure tous les talents.
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