Informations générales
Entité de rattachement
L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection est une autorité administrative indépendante créée par la loi du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire.
Elle assure, au nom de l'État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France et remplit des missions d'expertise, de recherche, de formation et d'information des publics. L'ASNR est composée de fonctionnaires, d'agents de droit public et de salariés de droit privé.
Référence
2025-1375
Description du poste
Intitulé du poste
STAGE BAC+5 Étude Thermo/Méca du choc froid H/F
Type de contrat
Convention de stage
Catégorie
Non-Cadre ou Catégorie B
Disponibilité du poste
02/03/2026
Site
Fontenay-aux-Roses
Environnement / Organisation / Contexte
La cuve des réacteurs nucléaires fait partie des composants principaux de la chaudière nucléaire dont la rupture doit être exclue pour toutes situations de fonctionnement incidentelles ou accidentelles. Pendant le fonctionnement du réacteur, la partie en vis-à-vis du cœur du réacteur (zone de cœur) est « vieillie » sous l'effet de l'irradiation. En effet, le matériau de la cuve, acier ferritique faiblement allié, devient de plus en plus dur et fragile au fur et à mesure des années de fonctionnement. Ceci diminue la tolérance des cuves à la présence des défauts plans de type fissure.
Dans le cadre des réexamens périodiques des réacteurs, la tenue en service des cuves doit être démontrée en prenant en compte l'état anticipé du vieillissement des matériaux des cuves. Parmi les phénomènes étudiés, le choc froid joue un rôle majeur : il peut se produire, par exemple, en cas de petite brèche du circuit primaire. En effet, dans cette situation, le mélange partiel de l'eau froide de l'injection de sécurité avec l'eau du circuit primaire progresse jusqu'à l'entrée de la cuve, puis s'écoule le long de la paroi de la cuve. Selon les conditions, ce refroidissement peut induire de forts gradients thermiques susceptibles de générer des sollicitations mécaniques importantes sur la paroi de la cuve.
Mission
Des évolutions méthodologiques sont proposées par EDF pour prendre en compte certains phénomènes physiques, non valorisés dans la démarche d'analyse actuelle du risque de rupture des cuves. La valorisation de l'effet dit de « préchargement à chaud » (Warm Pre-stressing ou WPS) constitue une des propositions formulées dans le cadre de la prolongation du fonctionnement des réacteurs actuels. Il s'agit d'un phénomène bénéfique sur la ténacité de l'acier ferritique. En effet, lorsque le chargement mécanique est associé à une diminution de température, les expérimentations ont montré que la ténacité apparente de l'acier préchargé à chaud est plus élevée que la ténacité isotherme, qui est la ténacité retenue pour les analyses du risque de rupture des cuves.
En lien avec les expertises menées sur l'effet WPS, le Bureau de Thermohydraulique Système et du Simulateur (SEMIA/BT2S) et le Laboratoire de Modélisation et d'Analyse de la Performance des Structures (SES/LMAPS) proposent un stage de fin d'étude (niveau école d'ingénieur, M2) dont les principales missions seront les suivantes :
- Implémenter, au sein de la chaîne de calcul dédiée à l'analyse des risques de choc froid développée par l'ASNR, la possibilité de prendre en compte l'effet WPS,
- Réaliser les validations nécessaires à partir des cas tests disponibles,
- Effectuer des études de sensibilité aux différents paramètres thermohydrauliques, afin d'appréhender comment pénaliser un transitoire en tenant compte de l'effet WPS, notamment à l'aide du logiciel CATHARE.
L'implémentation de l'effet WPS dans la chaine de calcul et sa validation sera encadré par le LMAPS (30%). La réalisation des études de sensibilité aux paramètres thermohydrauliques sera encadrée par le BT2S (70%).
Ce stage, à l'interface entre la mécanique des matériaux et la thermohydraulique, offre une opportunité unique de monter en compétences sur ces domaines techniques et d'apprendre la démarche d'expertise de sûreté au sein de l'ASNR. Il sera co-encadré par deux ingénieurs expérimentés, dans des équipes dynamiques et pluridisciplinaires.
Profil recherché
Curiosité, appétence pour la modélisation et l'expérimentation numérique, esprit d'équipe
Bonnes connaissances en thermohydraulique numérique. Des connaissances sur le logiciel CATHARE constituent un atout certain sans être un prérequis indispensable. Les connaissances en mécanique, en traitement des données sont également appréciées.
BAC+5 – École d'ingénieur ou Master, avec spécialisation en thermique, mécanique des fluides ou ingénierie nucléaire
Diversité
La diversité est une des composantes de la politique RSE, RH et Qualité de Vie au Travail à l’ASNR.
Par conséquent, nous accordons la même considération à toutes les candidatures, sans discrimination, pour inclure tous les talents.
Quelles que soient les différences, nous souhaitons attirer, intégrer et fidéliser nos candidats et nos collaborateurs au sein d’un environnement de travail inclusif.
L'ASNR conduit une politique active depuis de nombreuses années en faveur de l'égalité des chances au travail et l'emploi des personnes handicapées. Si vous êtes en situation de handicap, n'hésitez pas à nous faire part de vos éventuels besoins spécifiques afin que nous puissions les prendre en compte.
Localisation du poste
Localisation du poste
Europe, France, Ile-de-France, Hauts-de-Seine (92)