Le stage se déroulera au sein du Bureau d'Étude des Accidents Majeurs (BEAM). Le BEAM est l'un des deux bureaux situés à Fontenay-aux-Roses et rattachés au Service des Accidents Majeurs (SAM), au sein du pôle sûreté nucléaire – recherche en sûreté. Le SAM mène des expertises de sûreté et des études concernant les situations accidentelles pouvant conduire à des rejets radioactifs et réalise des recherches visant à améliorer les connaissances sur les phénomènes mis en jeu lors de ces situations dans les installations nucléaires (réacteurs de puissance, réacteurs expérimentaux, réacteurs de propulsion navale, piscines de désactivation du combustible, installations du cycle et nouveaux réacteurs). Dans ce cadre, le SAM développe notamment le système de logiciels ASTEC (Accident Source Term Evaluation Code) qui permet de simuler l'ensemble des phénomènes qui interviennent au cours d'un accident majeur, depuis l'événement initiateur jusqu'au rejet de produits radioactifs (dit "terme source") dans l'environnement. Le logiciel ASTEC est l'outil de simulation d'accidents graves de référence en Europe.
Il est notamment utilisé en support aux études probabilistes de sûreté, qui étudient des situations d'accident sur les réacteurs nucléaires avec des cumuls de défaillance des systèmes de sécurité. Elles permettent notamment d'évaluer la probabilité de certains scénarios très hypothétiques, pouvant conduire à la fusion du cœur.

Le TAM (Tampon d'Accès Matériel) est un sas d'une dizaine de mètres de diamètre permettant l'acheminement des gros matériels dans le bâtiment réacteur (BR) (tels que la machine de serrage et desserrage des goujons). Dans certains états d'arrêt, il est transitoirement ouvert, ce qui conduit à ce que l'enceinte de confinement ne soit plus étanche pendant une durée limitée. En support aux études probabilistes de sûreté, le SAM étudie des scénarios très hypothétiques d'accidents de fusion du cœur survenant alors que le TAM est encore ouvert, qui pourraient conduire à des rejets rapides et massifs de radioactivité dans l'environnement, notamment d'aérosols, avec des conséquences radiologiques et une contamination des territoires importantes.
Des études préliminaires, ont déjà conduit à une première évaluation du terme source rejeté sur un réacteur 1300 MWe, et de l'efficacité du système d'aspersion sur la réduction des rejets radioactifs. Néanmoins ces dernières restent à consolider.
L'objectif principal du stage est d'étudier le risque généré par les situations de fusion du cœur avec TAM ouvert sur l'EPR2, et l'efficacité des moyens de mitigation possible. Cela consistera notamment en l'évaluation du terme source, une estimation de l'efficacité du système EVU pour diminuer les rejets, et une comparaison avec une mise à jour des résultats du palier 1300 MWe. Des calculs de sensibilité des résultats aux quelques paramètres clés seront également réalisées. Enfin, suivant l'avancement du stage, des calculs de conséquences radiologiques pourront être réalisés avec le logiciel SYMBIOSE.
Le travail consistera à :
- Se familiariser avec les accidents graves qui peuvent survenir sur les réacteurs à eau pressurisée (REP) ;
- Prendre en main la réalisation des calculs avec le code ASTEC ;
- Adapter les jeux de données pour prendre en compte les spécificités de ces accidents ;
- Réaliser les simulations sur les différents réacteurs dans plusieurs configurations ;
- Réaliser une analyse critique des résultats ;
- Comparer les différents résultats sur le terme source et / ou sur les conséquences radiologiques.
Ce stage permettra d'appréhender les phénomènes physiques mis en jeu lors d'un accident grave sur un REP et les outils d'évaluation des rejets radioactifs dans l'environnement. La prise en main et l'utilisation du code ASTEC, qui est une référence reconnue à l'international, constituera un atout pour le stagiaire. 

Étudiant en dernière année d'école d'ingénieur ou équivalent avec une spécialisation en génie nucléaire, physique ou chimie.

Dans un environnement stimulant et scientifique, le stagiaire sera amené à développer son sens critique et sa prise de recul par rapport aux résultats de calculs.

La diversité est une des composantes de la politique RSE, RH et Qualité de Vie au Travail à l’ASNR.

Par conséquent, nous accordons la même considération à toutes les candidatures, sans discrimination, pour inclure tous les talents.

Quelles que soient les différences, nous souhaitons attirer, intégrer et fidéliser nos candidats et nos collaborateurs au sein d’un environnement de travail inclusif.

L'ASNR conduit une politique active depuis de nombreuses années en faveur de l'égalité des chances au travail et l'emploi des personnes handicapées. Si vous êtes en situation de handicap, n'hésitez pas à nous faire part de vos éventuels besoins spécifiques afin que nous puissions les prendre en compte.