La démonstration de sûreté nucléaire a pour objectif de vérifier que la conception de l'installation permet d'assurer, avec un niveau de confiance élevé, la protection de l'environnement et des populations en toute circonstance (fonctionnement normal, incidentel ou accidentel). Cette démonstration repose aujourd'hui en grande partie sur la modélisation numérique de transitoires accidentels, par exemple l'accident de perte de réfrigérant primaire (APRP). Cet accident emblématique de la démonstration de sûreté fait intervenir des modèles physiques sophistiqués (thermohydraulique, thermomécanique, neutronique) à différentes échelles spatio-temporelles (la dynamique de dépressurisation du circuit primaire se traduit par exemple par une dégradation des échanges thermiques à l'échelle du sous-canal, entre les crayons combustibles). Les modèles les plus avancés tiennent compte des incertitudes de modélisation avec des approches statistiques évoluées.
La distribution axiale de puissance dans le cœur est un paramètre clef : en effet, la position du point chaud et la répartition de la puissance entre le haut et le bas du cœur contribuent à déterminer la cinétique de renoyage du cœur et d'échauffement des gaines. Actuellement, cette distribution est reconstruite mathématiquement à partir de caractéristiques découplées : l'ASNR souhaite évaluer le niveau de conservatisme associé à cette approche, afin de mieux appréhender les marges de sûreté.
Dans un premier temps, à partir d'un modèle neutronique PARCS d'un réacteur de 1300 MWe et des données neutroniques disponibles à l'ASNR pour la gestion prévisionnelle de l'EPR2, un modèle neutronique du cœur sera constitué. Ce modèle permettra ensuite la modélisation de transitoires Xénon (retrait/insertion de grappes, variations de puissance, etc.) et l'extraction des distributions axiales de puissance dans les assemblages du cœur. Ces données seront alors mises en forme pour être intégrées dans un modèle CATHARE du réacteur, pour la simulation complète du transitoire d'APRP et la confrontation aux critères de sûreté. En fonction du temps disponible, une propagation d'incertitudes sur la chaine complète (PARC/CATHARE) pourra être envisagée.
Ce stage très transverse (neutronique, thermohydraulique, statistiques, sûreté…) offre une opportunité unique de monter en compétences sur des thématiques au cœur des échanges techniques actuels entre l'ASNR et l'exploitant. Il sera co-encadré par deux ingénieurs expérimentés sur les codes de calculs PARCS et CATHARE, dans une équipe dynamique et pluridisciplinaire.
Curiosité, appétence pour la modélisation et l'expérimentation numérique, esprit d'équipe
Bases sérieuses en neutronique et thermohydraulique numérique
Des connaissances sur les codes PARCS et CATHARE constituent un atout certain sans être un prérequis indispensable. Des connaissances en statistique et dans le langage Python sont également des atouts appréciés pour ce stage.
BAC+4 / BAC+5 – École d'ingénieur ou Master, avec spécialisation en énergétique, thermique, mécanique des fluides ou ingénierie nucléaire
La diversité est une des composantes de la politique RSE, RH et Qualité de Vie au Travail à l’ASNR.
Par conséquent, nous accordons la même considération à toutes les candidatures, sans discrimination, pour inclure tous les talents.
Quelles que soient les différences, nous souhaitons attirer, intégrer et fidéliser nos candidats et nos collaborateurs au sein d’un environnement de travail inclusif.
L'ASNR conduit une politique active depuis de nombreuses années en faveur de l'égalité des chances au travail et l'emploi des personnes handicapées. Si vous êtes en situation de handicap, n'hésitez pas à nous faire part de vos éventuels besoins spécifiques afin que nous puissions les prendre en compte.