Informations générales
Entité de rattachement
L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection est une autorité administrative indépendante créée par la loi du 21 mai 2024 relative à l'organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire.
Elle assure, au nom de l'État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France et remplit des missions d'expertise, de recherche, de formation et d'information des publics. L'ASNR est composée de fonctionnaires, d'agents de droit public et de salariés de droit privé.
Référence
2025-1179
Description du poste
Intitulé du poste
Effets sanitaires à long terme des rayonnements ionisants chez les femmes (SAN25-18) H/F
Type de contrat
Doctorat
Statut
Non cadre
Disponibilité du poste
01/12/2025
Localisation du poste
Fontenay-aux-Roses
Environnement / Organisation / Contexte
Les effets d’expositions à long terme aux rayonnements ionisants (RI) sur les risques de maladies chroniques demandent à être mieux caractérisés, de même que leurs potentielles modulations par d’autres facteurs de risques (ex : facteurs comportementaux, hormonaux, expositions à des substances chimiques). C’est en particulier le cas chez femmes, pour des pathologies fréquentes comme les cancers du sein et du poumon.
Les objectifs scientifiques de ce projet de thèse sont :
- De caractériser de manière détaillée les risques de cancer du sein associés à des expositions chroniques aux RI depuis la naissance, notamment en explorant de possibles interactions avec d’autres facteurs de risques avérés (ex : facteurs hormonaux, activité physique) ou potentiels (ex : expositions chimiques) de ce cancer.
- D’explorer les associations entre exposition chroniques aux RI et d’autres pathologies chroniques, comme les cancers du poumon, là encore en tenant compte de l’influence de co-expositions à d’autres facteurs de risque.
Cette thèse se déroulera au Laboratoire d'épidémiologie des rayonnements ionisants (LEPID) de l'ASNR.
Mission
Pour répondre aux objectifs de la thèse, des analyses épidémiologiques seront réalisées au sein de sous-échantillons de la cohorte E3N, qui inclut 100 000 femmes volontaires bénéficiaires de la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN) nées entre 1925 et 1950 (https://www.e3n.fr/).
Les axes de travail opérationnels du présent projet de thèse sont les suivants :
- Caractériser de manière détaillée les risques de cancer du sein associés à des expositions chroniques aux RI depuis la naissance, en explorant de possibles interactions avec d’autres facteurs de risques avérés (ex : facteurs hormonaux, activité physique) ou potentiels (ex : expositions chimiques) de ce cancer, dans le cadre d’une étude cas-témoins couvrant la période 1990-2011[a].
- Explorer les associations entre exposition chroniques aux RI et de plusieurs pathologies chroniques comme les cancers du poumon et du sein, au sein d’un sous échantillon de 20 000 femmes de la cohorte E3N (appelé sous-cohorte « géocodage »), en tenant compte également des données sur les potentiels facteurs de confusion ou d’interaction potentiels disponibles pour ces pathologies. Dans cette sous-cohorte, les données d’historiques résidentiels ne seront connues de manière exhaustive que depuis 1990, mais la période de suivi de l’incidence des pathologies sera prolongée au-delà de 2011.
La reconstitution des expositions aux RI capitalisera sur les travaux déjà menés dans le cadre du projet CORALE (composante radiologique de l'exposome, multi-expositions, risques de cancers et d'autres pathologies chroniques dans la cohorte Constances)[b]. Ceci concernera les expositions au radon, aux rayonnements gamma telluriques et cosmiques au sol, les retombées atmosphériques des essais nucléaires et de l’accident de Tchernobyl, les doses issues des installations nucléaires en fonctionnement normal, ainsi que les expositions associées à la consommation de fruits de mer. Les expositions médicales aux RI seront également étudiées en se basant sur des réponses à questionnaires, complétées par un appariement de la cohorte avec la base de données de médecine de ville de la MGEN depuis 2004.
Concernant les co-expositions chimiques, l’Ineris a produit dans le cadre du projet COREXCA (COmposante Radiologique de l’EXposome, poly-expositions et risques de CAncers dans la cohorte Constances) des estimations d’expositions à 4 métaux traces (plomb, nickel, chrome et cadmium) qui seront utilisées dans le cadre du présent projet de thèse en vue d’étudier des effets de co-expositions aux rayonnements ionisants et à des substances chimiques.
Les analyses statistiques (régression logistique et analyses de survie) seront réalisées au LEPID.
Calendrier : la thèse débutera en décembre 2025, pour une durée de 3 ans
Publications de référence
a. Amadou A.2021. doi: 10.1016/j.envint.2021.106399
b. Sauce J. et al. 2024. https://asnr.hal.science/irsn-04607518
Profil recherché
L'étudiant est titulaire d'un master en épidémiologie et/ou en biostatistiques ou diplômé d'une école d'ingénieur avec spécialité en sciences de la vie et/ ou data science.
Télétravail
Occasionnel
Diversité
La diversité est une des composantes de la politique RSE, RH et Qualité de Vie au Travail à l’ASNR. Nous accordons la même considération à toutes les candidatures, sans discrimination, pour inclure tous les talents.
Quelles que soient les différences, nous souhaitons attirer, intégrer et fidéliser nos candidats et nos collaborateurs au sein d’un environnement de travail inclusif.
L’ASNR conduit une politique active depuis de nombreuses années en faveur de l'égalité des chances au travail et l'emploi des personnes handicapées. Si vous êtes en situation de handicap, n'hésitez pas à nous faire part de vos éventuels besoins spécifiques afin que nous puissions les prendre en compte.
Localisation du poste
Localisation du poste
Europe, France, Ile-de-France, Hauts-de-Seine (92)
Critères candidat
Langues
Anglais (2- Niveau professionnel)